fatiguer , vb. A, tr.

fatiguer, vb. A, tr. 01a [causer de la lassitude, de la fatigue physique ou intellectuelle à quelqu’un ; épuiser ; exténuer ; surmener] : fatigu(e, é) ; épuiz(e, é) ◊ fatiguer énormément : tié/ tueu lœ kor ; éskint(e, é) (DECOI) ; (é)rint(e, é) DECOI ◊ Ce travail les fatigue énormément. Travaïy- là i fatigue azot in bonpé/ i rinte azot.

fatiguer, vb. A, tr. 01b ◊ fatiguer le poisson [l'amener à merci] : pare lœ poisson.

fatiguer, vb. A, tr. 02 [affecter un organe ; abîmer] : fatigu(e, é) ; abim(e, é) ◊ Le soleil fatigue les yeux. Solèy i fatigue lœ zié.

fatiguer, vb. A, tr. 03 [diminuer la résistance d’un matériau, d’une machine en lui faisant supporter un effort trop prolongé ou trop important ; abîmer ; user] : fatigu(e, é) ; abim(e é) ; üz(e, é) ◊ Cela fatigue le moteur. ça i fatigue lœ motër.

fatiguer, vb. A, tr. 04 [ennuyer, importuner quelqu’un ; exaspérer ; lasser] : fatigue lœ tanpéraman/ la bil/ lœ tété ; kanül(e, é) ; fèle, félé [polys.] ; fé mal lœ tété [fam.] ; astigu(e, é) ◊ Tu me fatigues. Ou i fatigue mon tanpéraman/ mon tété/ mon* bil ; ou i fé mal mon tété [fam.] ◊ à force de rabâcher, vous finissez par nous fatiguer. « à force rabasse touzours le même carry, zote y fini par fatigue de moune « (La Démocratie, cité par BGam.) ◊ Les papiers, les démarches me fatiguent. « Le papier, le démarsses y fèlent à moin. » (La Voix des mascareignes, cité par BGam.)